MATEW STAR

Parole de chanson Je viens de Nulle partout

Je viens de Nulle partout

Stylo à la main dans le silence, assis sur une chaise
De par mes rimes sur la feuille blanche, je retranscris le malaise
Le malaise qu'ont les gens quand ils ne savent pas d'où je viens
Je ne ressemble à rien, je suis un bâtard comme un chien
On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel n'est pas pour les yeux
Je ne leur ressemble pas donc contre moi ils sont haineux
J'ai mis ma foi en Dieu et ma haine contre ceux
Qui considèrent l'inconnu toujours comme dangereux
Pour les blancs je suis un arabe, pour les arabes, un toubab
On m'attribue des origines, celles de l'éternel coupable
Je suis le métèque, refusé dans les discothèques
Celui où ça fait pas raciste quand tu le rejettes
Certains me disent parano quand je raconte ceci
Ils n'analysent pas mes propos, ne vivent pas ce que je vis
On me traite de sale Arabe, et le lendemain de sale Français
Qui je suis, qu'est-ce que je fais, je ne sais pas, dis-moi où je vais
Je viens de partout mais nulle part je suis chez moi
Indique-moi, l'endroit où personne ne me jugera
Je viens de partout mais nulle part je suis chez moi
Pourquoi les gens ont peur de ce qui ne leur ressemble pas
Je viens de nulle part et partout je serai chez moi
Fils de l'univers la planète Terre sera mon toit
Souvent vexé par les flexions des esprits cons partis en factions
Je prends le microphone à fond, et pousse ma réflexion
J'ai la hargne de l'ESPAGNE, le calme du VIET-NAM
La culture française voilà mes plus grandes armes
Mon coté mystique, je le dois à un homme inconnu
Qui s'est barré avant de voir ce que mon père serait devenu
J'ai tant de sangs différents qui coulent dans mes veines
Que j'ai bien plus de puissance que tous les bâtards du FN
Devant ces fanatiques, ces multiples incultes
Moi et mes cousins sommes la pire des insultes
Tu as peur du métèque car il est blanc et qu'il s'insère
Tu ne le reconnais pas et c'est peut être ça qui te vénère
La France, pays de fachos, ça tu le sais
Même les immigrés sont racistes de ceux qui arrivent après
Parle de tolérance là où tout se joue à l'apparence
Là où nos différences ne sont pas encore perçues comme des chances

L'hispano, asiatico, franco, spinolien métèque
Reviens sur la version, 1,2 test, microphone tchek
Je critique la France mais j'aimerais lui rendre hommage
Car elle accueille ma famille, c'est sans remords et sans dommages
Je suis pas un de ces sales blancs qui aurait la honte d'être Français
Qui se trouve des origines, pour jouer les martyres immigrés
Je ne suis pas de ces métisses qui rejettent un de ses parents
J'assume mes parties et les origines de mon sang
Je suis ici chez moi plus qu'en Espagne ou en Asie
Car c'est en France que j'ai grandi, dans la banlieue de Paris
C'est mon pays, c'est là ou j'ai été planté
C'est ici que j'ai poussé, c'est peut être là que je vais faner
Regarde ma position, analyse mes contradictions
J'ai plusieurs origines mais je n'ai pas une seule nation
Je n'ai jamais cherché à faire plus vrai que le vrai
Mais le résultat est que je ne suis chez moi d'aucun côté
Condamné à rester entre 2 classes, entre 2 races là où l'on me chasse
Est-ce qu'un jour je trouverai ma place ?