CHIENS DE PAILLE Parole de chanson Fonctions vitalesSako/le "A"
Fonctions vitales venues du fond des âges, d'impondérables
Décombres de l'âme. Ce son des caves m'est ce qu'est le tronc à l'arbre
Je foule ces terres d'où coulent les rêves, mères d'oeuvres verbales,
En goutte le miel, parcours ce dédalle. Quelles sont les lois de ce monde ?
Je sais pas. Au fond, c'est vague.
Faire le portrait juste de ce processus est à portée de lune.
Les heures s'effacent, soudain les mots s'étalent. Ma prose est là
Mais qui me reproche de trouver sans chercher ignore
Combien je cherche sans trouver et ce qu'en sont les affres.
Au delà du stade " street life " lyrics clash
Feuille, stylo-bille, rap, fonction vitale,
Du b-boy mike agony, donc je rime grave.
Sublime l'art, intégrante part de mes organes
Lorsque je rame, un éclair de génie me frappe, dans ce cas,
Je gratte cent bars : cent mesures de rap sang gag,
Autant que Sako-Hal, je fais que ça, sans blague,
Ma façon de voir l'art que j'emploie.
Honorable, l'au-delà me nomme aux actes comme soldat,
Apôtre de son art, héritier de loi, d'un code moral propres au rap.
Colossal, l'ordre que je reçois est, en somme, un pacte
Fortes de la rage d'une horde sauvage, je m'engage
A ce que mes cordes vocales offrent aux masses opaques aux paroles d'nos Raps
Leurs monaurales vérité, que nos phonogrammes portent au large
L'aura de nos phrases. Ne soient pas l'otage d'un propos,
Comme à Jolo, rien que d'autres voix en cage.
Cherches pas mec, c'est génétique
Si tout le monde croit l'avoir, c'est de l'hérésie,
Né de mes tripes, sécrétant le lyricisme
Bénéfique, bactérie sélective.
Epidémique, mon crew se l'est refilé vite.
On se laisse en quarantaine pour éviter le pire,
En bref, c'est du vital, fils.
Mes enceintes valent bien nos doses matinales de vitamines.
Refrain
Ecrire des milliers de rimes terribles,
Maîtriser le beat. Fonctions vitales
Aiguiser le bic et ciseler le titre,
Vérité de mise. Fonctions vitales
Débit d'élite débrider le rythme
Plaisirs d'MC, fonctions vitales
Exige et trime, écrire c'est strict,
Les hits se méritent, fonctions vitales
Comme wiggles en boogaloo, je rentre : style magique.
Verbal " mic physicien " sous ma blouse blanche,
Blue jeans baggy, sur ce titre, je m'applique,
Teste mes sens d'MC sur ce beat rapide.
Frère j'expérimente l'instinct de rime,
C'est l'évidence même, presque intuitif,
Là, je médite, mon art de vivre, vrai périple.
Rien de terrible, ce mic est bien le mien, je respire.
Imprévisible, la brise divine souffle, stream de lyrics. Trip feeling.
Comme on respire pour vivre, c'en est ainsi d'écrire.
Je récite ces rimes pour éviter le pire.
Quand le doute m'accable, le beat m'excite et là, je me sens d'attaque,
J'avance, rattrape le temps de la foi. Dès lors, l'esprit me guide
Je saisis le micro et c'est le style libre. Vie de lyriciste.
Le coeur serein quand tout s'apaise, je couve la braise,
Pour le prochain souffle qu'à l'Est le jour m'adresse.
Cinquième membre, énième sens, imprègné
J'ai baigné dedans. La rythmique : c'est mon élément.
Depuis petit, je suis le feeling, vie stricte, seule idylle.
Que mes EP soient de la vague " beat street "
Le rap, je l'ai dans le sang, t'as saisis ?
Mes globules blancs irriguent les sillons des vinyles.
Si on me définis, je reste " Mike Agony ", capicce !
Carbonise ce mic sinon dix mille.
Voir ce que l'oeil ne voit pas. Photographe de choses de l'âme,
Qu'on sache le fond de ce qu'on se cache est le propre de nos choix.
Ecrire offre ce regard.
C'est un close-combat, soi contre soi.
Une sorte de Graal mais l'automate sort de son rail, l'homme de son marbre.
C'est une forme de sauvetage au fort de l'orage.
Je parle de noble organe, cause de mon rap, de boycottages
De sorbonnards. Ecrire pour écrire écorche notre art.
Etre l'homme de sa voie, qu'est-ce qu'on a sinon ce contrat ?
Refrain