COMPILATIONS Parole de chanson Animalement Vôtre(Kerry James)
La rage qui m'habite brisera vos murs
Que l'état suce ma bite, j'ai endossé l'Afrique et l'armure
Avec ta France, je n'ai aucun lien de parenté, j'suis pas de tes fils,
J'ai vécu dans la promiscuité avec les fils du vice,
Vision chaotique d'une situation diabolique,
L'histoire a fait de moi Kerry James le mélancolique,
Je suis de l'esclave le fils, je t'annonce la couleur d'office,
Je nique ta police, la justice et trois fois 666,
Je ramène de ma rue ces pensées extrêmes,
Je voudrais que tu te renseignes,
On rêve de saigner la droite extrême !
Seul le Tout-Puissant, bien-veillant et omniscient,
Dispose de mon souffle, de mes forces et de mon sang,
En plus de ce sang, je pourais même y laisser ma vie,
Avenir obscurci, l'état m'a mis un préavis,
Mais je suis hostile à toute forme de compromission,
Sans prétention, comme dans le passé je suis sur une mission,
Chacun sa vision, voilà mon avis,
Mais notre vision n'est peut-être que le reflet de ce que l'on vit,
Ici, j'ai vu trop d'horreurs, pas assez vécu de bonheur,
Ma conscience m'a dénoncé cette vie de malheur,
Mon passage sur Terre pourrait même n'être qu'un leurre,
Je serais jamais heureux parce que ce système, c'est le leur !
J'ai peur, et rêve que mes frères prennent de l'ampleur,
Puis quand j'ouvre les yeux, ce n'est pas de rage que je pleurs,
Mais de déception, ce bleu-blanc-rouge est comme le sang des notres,
Cette France n'est pas amicalement nôtre !
Refrain :
Et tu crois, ton intégration on y crois ?
Mais tes actes racistes on pris du poids.
Animalement votre, ton pays c'est pas le notre,
Moi et mon armée on dévore tout et la tienne tombe et se vautre
À chacun de mes pas, ton regard posé sur moi,
Me blesse, comme si tu me pointais du doigt
Ceux qui tiennent à essayer de nous dévier
La fureur dans le gènes, qui peut stopper un homme décidé ?
(Rocca)
Mes yeux saignent de rage, de lourdes larmes
Creusent les joues de mon visage,
Drame sur le macadam,
Paname rassemble des miliers de rêves brisés,
Ça me suffit ! Je blame les jeunes que le système condamne,
Jusqu'à mes yeux sauveront l'ame des flammes du mal qui me réclament,
J'rêve d'évasion, de fuir ce béton qui m'enplâtre chaque jour un peu plus,
Je cherche au fond des yeux de mes parents la force de tenir encore plus,
Au maxi conscience, refoulement, dingue, ça crame dans les hall,
La violence a toujours été la parole du pauvre,
Ma voix c'est de la mélancolie, de l'éspoir qui m'alimente,
Columbia, America Latina represent ! Represent !
C'est ca foutu mal du pays qui me hante,
Je rentre par effraction dans un systeme qui me veut une mort lente,
Anihiler mes origines, ma culture, ma langue d'origine,
Puis quand je n'aurai plus rien, on me parquera loin des villes,
Je serai loin de mon vrai pays et près de celui qui m'a trahi !
Je ne veux pas mourir comme un déraciné dans l'oubli !
Africanos, Arabian, Latinos, jeunes de te-ci,
Je vous l'avais dis, on fera notre place dans ce pays !
(Shurik'n)
Je suis pas Zorro,
Élevé au pain même pas grillé,
Pris au collège je priais puis je suis devenu MC qui rigole pas,
Fallait qu'ils sachent comment je m'appelle, sûr,
Fallait que je sois dur, plus que le sort qui pousse nos pères à la truelle,
Et je cure nos mals par rhymes, oh man
Ma rage reste au top des hits sur micro et fière de son mino man
Ma voix loin des mythomanes,
Je brave les cons les pantins que ca fait chier de voir un noir
Qu'est-ce qui ne va pas dans leur patelin,
Ce pouvoir est un devoir que je fais mien,
Ma couleur fait qu'il faut que je sois mieux que les autres,
Et si je me vautre il faudra que je m'en sorte plus vite que les autres,
Je garde en tête que les nuls sautent,
Que de gosses voit tôt des glocs faire clic
Combien d'orgeuil ont courbé le dos pour un bout de plastique ?
Combien banissent toute éthique ?
Je rap pour ma souche, baby, y'a rien de louche dans mes affaires,
Je sais ça parait flou de la part d'un basané, mais
Mes dix années de rhymes arrosent les fleurs
Sur les tombes de ceux qui ont pris une ? trop tôt,
Fini une vie pas rose, trop de doses
Enkhylose des choses dans la tête, explose plein de trucs moroses
Les neurones pètent chanceux qui deale des proses pour des chèques,
Qui taf avec fierté, tente de servir d'exemple,
Fallait oser, aller je lève mon verre à ceux qui sont allés
Refrain
(Hamed Däye)
J'ai passé vingt ans de ma vie à trimer,
Tu sais ce que c'est de se réveiller deux heures
Avant que le soleil songe à se lever,
Voir la lampe te flamber les yeuz, comme une sentinelle,
Les gouttes, les fuites du robinet qui te martellent telle une truelle,
Et voir ton boss un boulard qui te parle, foncedé au pinard,
T'ordonne d'aller sur le chantier sinon t'es tricard,
Pour ta paye de smicard, un cauchemard chaque jour que Dieu fait,
Mais bonhomme, on est ke-sto,
On a pas le temps d'aller se pleindre au Prud'Hommes, en somme Boum !
La seule joie que t'a c'est de voir ton môme grandir chaque jour,
Et voir ta soufrance qui endure,
Pour devenir demain quelqu'un qu'on respecte,
Non celui qu'on suspecte, mais celui que les teurs-inspect
Regrettent de voir dans leur registre parce que le mec est classé net,
Je te parle pas du remake de Scarface, cette fois-ci,
Je connais le dos des cartes alors je mise tout sur mon se-fil,
Un missile que personne pourra désamorcer, stopper ou désaxer de sa mission,
OK j'accèderais peut-être pas avec lui au Panthéon,
Mais demain son regard brûlera d'un seul coup toute la nation,
Je te le dis, à la surface de ton rejeton,
Donc mec fais bien attention
Refrain
De surcroit, la tension s'accroit,
Mes frères en ont marre de porter la croix