COMPILATIONS Parole de chanson La CavaleOk, on va enregistrer votre déposition.
Samedi 17 Janvier 1998, 5h37 du matin...Alez-y.
Hier matin je crisais, avais un rendez-vous, trop de pression
Pour un job après un an de galère, fais pas l'con
Ce coup-ci je le sens, s'il faut faire du rentre-dedans
Pas peur des longs déplacements,
sportif comme ils le demandent
Embauché sur le champ par une meuf, un top
En plus j'avais la côte, passer le week-end avec cette grosse
La condition étant de commencer à l'instant
Partant, je prends les devants "Hey, c'est où qu'il faut se rendre?"
"Attends c'est loin d'ici" qu'elle me dit
"Faut aller voir le boss, si tu conviens après on fait la fête, fils."
Chaud, le gros lot, le boulot et la go
Dans sa BM, tout le trajet j'y ai pensé, hey mec
Là j'réalise où je me trouve, dans les bois
Genre "Twin Peaks", bien paumé, j'ai les foies
En route pour un séminaire de bourges, je bouge, écoutes
Rien à foutre, du moment qu'ils m'payent j'approuve
C'était une sorte de manoir, un truc sinistre...Enfin moi c'est
Mon job qui m'intéressait de toute façon. Bon j'dois dire que
la meuf...enfin...
On y arrive, drôle d'endroit et des tours on guette
En effet des reflets paraissent en haut des fenêtres
Une grande cour, autour des bois, au centre la bâtisse
Un truc restauré, lugubre et froid, un triste édifice
L'orage menaçant, éclairs foudroyants en guis de bienvenue
Faf Larage à fond dans sa voiture
Elle au volant me dit "T'inquiète, je m'occupe de tout
Va te reposer ou mange, après on a la nuit pour nous
Un coq en pâte, costard, cigare, ça va,
Maintenant je suis prêt pour être présenté là
A la reception, trop de monde, j'avais
Pas prévu tout ces regards intrigués
Drôle de réception...bizarre, la salle et tout, lugubre,
Tout le monde me regardait...heu...bizarre,
enfin j'sais pas...comme un trophée
Dans la pièce 20 invités, j'ai noté et ils me testent
Si ça sent le fric? Fils ça en est bourré, cette
Situation me gênait au début
Et la meuf, où elle est? Je sais plus elle a disparu
Mon cul! Me v'là, siégeant au milieu de la finance
Partageant le homard aux chandelles avec la vieille France
Discours déchaîné, au sommet, la société
Comme ils la voyaient, et l'économie mal gérée
Et moi là j'étais excédé, prêt à exploser
Leur philosophie m'a dégouté, ces cons méprisaient le monde
Et j'ai tout de suite pris parti pour les miens
J'ai pas à avoir honte si j'ai pas de blé, pas de boulot
Enclin à aller plus loin, filade s'il le faut
Les poings serrés...
Putain des nerfs j'en shoote un, j'en plie un
Me débat, envoie les pieds, les mains, la tête
Afin de me créer une brêche, j'en défonce un
Réaliser enfin le vrai visage de mes hôtes
Ma faute? être venu ici sans mes potes
En fait, ces mecs y profitent. Si t'as pas de blé, t'es rien pour eux.
Aprèsj'étais énervé et je sais pas ce qui s'est passé.
Je me suis évanoui, puis plus rien...j'sais pas...
Ils ont dû me droguer en fait...j'pense.
Le réveil, un cauchemar
Et la pluie donne le ton si je flanche aah
dans les bois, à travers les branches d'arbre
La lumière filtre et c'est le drame
Au loin, j'entends les chiens et les moteurs qui braillent
Simple chasse à l'homme, pire un truc de fou
Une attraction pour eux, un bon coup
Et je cours pour ma survie
Durant la nuit et boue et agonie
J'ai esquivé un molosse, dire
Que c'est eux ou moi, en premier j'ai flippé, couru
Puis décidé que ma peau serait chère payée
Riposter, envisager un plan, je reviens en force et
Chut, un bruit dans mon dos...et d'un
Un vieux qui faisait du zèle, naïf à l'écart
J'ai hérité d'un fusil, d'une radio, d'une lampe et d'une carte
J'ai pris contact à sa place sur la nationale
Environ à 500 m de là, "j'ai eu ce salaud les gars" et
Essouflé, 10 minutes après je vois les phares sur la route...
Et là, il y a une voiture qui a explosé, la panique,
J'en ai profité pour m'échapper vite fait, et voilà j'ai atterri ici...
Faut faire quelque chose, faut les coincer,
Y'a des fous qui font des safaris avec avec des types comme moi.
Bien on va en rester là, on a tout ce qu'il faut bougez pas
Je vais vous envoyer quelqu'un...
Qu'est-ce qu'on en fait chef?
Boucle-le, ce soir, je vais le ramener au chateau.