COMPILATIONS Parole de chanson Le Destin N'A Pas De RoiRefrain :
Je pars de rien t'arrives à tout
Ou est-ce l'inverse? Ma foi
Le destin n'a pas de loi
Je pars de tout t'arrives à rien
Ou est-ce l'inverse? Ma foi
Le destin n'a pas de Roi
Je viens d'déposer une fille, une bombe un coup fumant
C'est fou c'que j'plais, poto, en c'moment
Physique? Nan, t'es fou, c'est faux, ça j'le sais
Un p'tit gros, bronzé, qui louche et fauché comme les blés
J'étais pas ce qui se faisait d'mieux en mec
Plein de complexes, éternel ex, parle au passé
Fallait jouer les 6 chiffres au pif, mon découvert fou
Sorti blindé, jusqu'à mon dernier souffle
Allez, souffle tes bougies et bon anniversaire
Lui dit son père, il pose son verre et embrasse sa mère
Il ne lui en veut plus pour l'abandon devant la maternelle
L'eau a coulé depuis, il a pu tester ses propres ailles
Simple radeau il est devenu bateau, travaille au Mc Do
Va à la fac, sort avec ses potos
Sa première cigarette, sa première voiture, son premier joint
Sa première capote pour lui tout ça c'est loin
C'est loin le temps où j'étais gosse, un merdeux moche
Pas d'potes, pas d'meufs, pas d'sous, pas d'pot
L'adolescence m'a grillé, fallait vivre et j'ai chié
Prié les flics d'arrêter de gifler
Prison je connais, quadrillé ma vie, j'y ai trempé
Réinséré, sans famille j'étais
A bout, à court, de tout, logé dans un foyer
Le soir je campais aux entrées des boites pour rêver
REFRAIN
Cursus classique il prépare sa thèse
Et bosse en plus parc'qu'à présent les factures ca pèse
Son père est mort, son fils est né
Le printemps vient d'arriver et sa mère s'est remariée
Ca va pas mal pour lui non plus, niveau boulot c'est le pied
Il passe les mois d'Août à St Tropez, sa femme est belle
Il construit sa vie comme un dessin d'architecture
Pas de gommage, ni de ratures dans son futur
Le futur bien, j'ai la caille, la caisse
Lorsque j'y pose mes fesses toutes les pouffes m'agressent
Et je frime, ouais, fils je frime comme c'est bon
On gagne des millions à 40 ans on ne te refuse plus rien
Le petit gros qui louche en costard c'est moi
Ceux qui me trouvaient indésirable aux abois
J'apprécie, j'y pense, midi, quand je conduis
Ce vieux qui gît sur un banc j'aurais pu finir comme lui
En proie aux flics, moi ils me laissent tranquille, sûr
Je marche au Moët, cigare, j'ai une belle voiture
Bien sûr une belle voiture, une baraque design
Le samedi soir devant Arthur et le dimanche à la campagne
La famille s'agrandit, le compte en banque aussi
Fruit d'une tâche bien accomplie
Soudain il sursaute, un agent lui demande de dégager
Ses songes au fond de son esprit sont retournés
Il regroupe ses affaire sur son banc habituel
Puis les gens le regardent disparaître au coin de la ruelle
Il fut comme eux, jadis, y pensent-ils? J'en doute
Ce vieil homme qui sous le poids des âges s'arc-boute
Il tourne à gauche et s'engouffre dans une ruelle mal éclairée
Et croisa la route de Dame Destinée
REFRAIN