Charles Trenet Parole de chanson Les gendarmes s'endorment sous la pluieLes gendarmes s'endorment sous la pluie
Dans un paysage de campagne.
Les gendarmes s'endorment dans la nuit
Dans un paysage de montagne.
Ils rêvent qu'ils deviennent brigadiers
Et que, partout dans le village,
Toutes les filles émerveillées
Saluent leur brillant équipage.
Pendant ce temps, l'enquête se poursuit...
Quel est l'assassin de la bergère ?
Les feuilles mortes dansent, légères.
C'est l'automne et tout le monde s'ennuie.
Les gendarmes s'endorment sous la pluie.
L'assassin je le connais... c'est moi.
C'est moi, l'assassin de la bergère.
Elle était trop jolie, ma foi,
Avec ses larmes mensongères.
Elle était trop belle pour moi.
Moi je suis Jean, le valet de ferme.
J'ai bien le temps avant qu'on m'enferme
De chanter la chanson des bois.
Pendant ce temps, l'enquête se poursuit.
Pendant ce temps, il y a l'enquête.
On me questionne mais je suis si bête.
Je ne dis rien et tout le monde s'ennuie.
Les gendarmes s'endorment sous la pluie.
Le vicaire arrive du hameau,
A cheval sur sa bicyclette.
Le vicaire arrive du hameau,
A cheval sur son vieux vélo.
Il dira la prière des enfants
En oraison pour la bergère.
Il fera des sermons pour les grands.
J'ai peur de pleurer dans la prière.
Pendant ce temps, l'enquête se poursuit.
Pendant ce temps, il y a l'enquête.
C'est l'automne et les feuilles volètent.
C'est l'hiver, la saison de l'oubli.
Les gendarmes s'éloignent dans la nuit.