GRAND CORPS MALADE Parole de chanson Avec euxOn s'est connu à l'école, en colonie ou au sport,
On s'est jaugé, on s'est parlé, ces p'tits débuts qui valent de l'or,
La vie a fait qu'on s'est revu, l'envie a fait qu'on est resté
Ensemble autant qu'on a pu, sentant qu'ça allait nous booster.
On a su des nos débuts qu'il y avait quelque chose de spécial,
Mes lascars m'ont convaincu que leur présence m'était cruciale.
Alors on se souffle dans le dos pour se porter les uns les autres,
On s'est compris sans même s'entendre chaque fois qu'on a commis des fautes.
Et puis c'est en équipe qu'on a traversé les hivers,
Et les étés ensoleillés, les barres de rires et les galères
Sont devenues indispensables comme chaque histoire a ses héros,
Ils sont devenus mes frangins, mes copains, mes frérots.
On forme un bloc où l'intégrité ne se pratique pas à moitié,
Et je reste entier aussi parce qu'ils ne m'ont jamais diminué.
Au coeur de cette cité, ils m'ont bien ouvert les yeux
Pour éviter les pièges a loup, des jaloux envieux de notre jeu.
J'aurai jamais assez de salive pour raconter tous nos souvenirs,
Ils ont squatté dans mon passé et seront acteurs de mon avenir,
On a tellement d'histoires ensemble, j'ai l'impression d'avoir 100 ans.
Nous on s'kiffe, et ça s'entend, on fait du bruit, et pour longtemps.
On se dépense beaucoup, même avec wallou dans les poches,
L'adversité on la connait, on en a fait un parent proche.
J'ai tellement squatté leurs caisses qu'on croyait que j'y habitais,
C'était notre coffre fort, où toutes nos idées s'abritaient.
Avec eux j'ai moins de faille, avec eux j'me sens de taille,
Avec eux rien qu'ça taille, ça tient chaud quand il caille,
Avec eux j'ai moins de faille, avec eux j'me sens de taille,
Bien posés sur les rails, on a la dalle et on graille.
Avec eux on a écrit quelques belles pages de notre histoire,
Et j'vous assure que c'est pas finit, il suffit de voir pour le croire.
A vouloir faire des trucs ensemble, en fait, ce qu'on a le mieux réussi
C'est de fabriquer une amitié: potes à perpète, et sans sursis.
Avec eux on cherche tout le temps, on est toujours aux 400 coups,
Mais les meilleurs moments, c'est quand même quand on fait rien du tout.
Capable de rester 4 jours à la terrasse d'un café,
On se nourrit de ces instants parfaits, pour nous glander, c'est taffer.
Je crois que c'est avec eux que j'ai passé le plus de soirées,
Certaines bien réussies mais la plupart un peu foirées.
Pas la bonne tête, pas les bonnes sapes, ou pas assez accompagnés,
Mais rentrer en boite pour nous c'est clair c'était jamais gagné.
Entassés dans une voiture avec la musique qui sort des fenêtres,
A la recherche dans tout Paris d'un pauvre endroit qui nous accepte,
Ca finissait à 3h à Montmartre, avec les crêpes à emporter,
Les doigts congelés et l'huile qui coule sur nos vieux jeans tout salopés.
L'heure précise, un p'tit truc encore avant qu'on enquille,
Bien avant qu'on se mette en tête de foutre au monde une grosse béquille,
On avait un drôle d'humour lourd qui faisait détaler les filles,
On était les boules de bowling sur des pistes sans quilles.
Rétrospectivement je nous revoie sapés comme des char-clos,
A essayer de négocier alors que le débat était clos,
Leur présence m'est essentielle, elle aide à se tenir debout,
Nos rêves se conjuguent au pluriel, quand je parle de Moi ,moi je dis Nous.
Avec eux j'ai moins de faille, avec eux j'me sens de taille,
Avec eux rien qu'ça taille, ça tient chaud quand il caille,
Avec eux j'ai moins de faille, avec eux j'me sens de taille,
Bien posés sur les rails, on a la dalle et on graille.
L'amitié c'est une autoroute, avec de belles destinations,
Elles sont toutes bien indiquées, et ça devient vite une addiction,
Ca ressemble un peu à l'amour, mais en moins dur, j'veux m'expliquer:
C'est plus serein, moins pulsionnel, donc forcément moins compliqué.
Parait que l'entourage, ça change vachement quand t'as la côte,
C'est pour ça que c'est rassurant d'évoluer avec ses potes.
Notre dur labeur paye, on voit les portes qui s'entrouvrent.
Dorénavant, les phases, on les cherche plus, on les trouve.