Georges Brassens Parole de chanson L'enterrement de VerlaineLe revois-tu mon âme, ce Boul' Mich' d'autrefois
Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid :
Dieu : s'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures ?
Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas,
Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
Morte enfin, du Premier Rossignol de la France.
Ou plutôt du second (François de Montcorbier,
Voici belle lurette en fut le vrai premier)
N'importe ! Lélian, je vous suivrai toujours !
Premier ? Second ? vous seul. En ce plus froid des jours.
N'importe ! Je suivrai toujours, l'âme enivrée
Ah ! Folle d'une espérance désespérée
Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée
Vos deux gardes du corps, - entre tous moi dernier.