IAM Parole de chanson Nos heures de gloireAllez assieds toi près d'moi
J'viens t'compter mes heures au firmament des étoiles
Ni dans les geôles, ni dans les prétoires
Encore moins à braquer les équipes rivales avec une pétoire
C'est un livre ouvert, de mes rêves, de ma rage, de mes mémoires
De mes emmerdes, de mes cris et d'mes déboires
La vie réserve des surprises
Moi la lumière du soleil je la vois décomposée sur prisme
Eh tu t'souviens ? Nos soirées sangria
Sans liasses, j'pouvais pas faire un pas d'vant l'autre sans pillave
Les Ham à 6 heures, ça grimpait au grillage
Ennemi avec le monde c'taient tous des putains d'frères Diaz
ANPE, j'avais ma file, en moi, ma foi, ma vie
Voir nos affiches sur les murs de la ville
Entre cris d'civils, sirènes d'ambulance
Voici une épaisse bible, du Hip Hop ambulante
Et si on s'moquait des cavés en tiag, on travaillaient le standing
Pour briller en soirée Manjacque
Tout n'est qu'une histoire d'image
Comme les condés arrivent et nous parlent comme s'ils s'adressaient
A des primates, alors ça part en mauvais ping pong
Chuis plus un ouistiti maintenant, comme Veust, j'suis devenu King Kong
Et j'marche sur leurs buildings
Le stylo et la feuille représentent pour eux la frayeur ultime
Plus rien m'étonne d'puis qu'ils ont assassinés Ibrahim
Ils veulent ma peau quand j'dis : « Bismillah alrahman-i-rahim »
Ils traitent ça comme le pire des outrages
Puis ont mis du kaki dans nos bouches et nos visages camouflages
Les pages puis les livres, les marches puis l'élite
Du béton gris à des parterres d'Iris et de Lys
La chance a tourné comme un barillet
Et le quartier m'a tendu les bûches et les flammes comme à Galilée
Refrain (x2) :
Nos heures de rage, nos heures de poisse, désert de calme
Nos heures de crasse, nos heures de classe
Nos heures d'amour, nos heures de haine, nos heures de mal
Erreur de jeunesse voilà nos heures de gloire
Freeman :
Quand j'ai commencé, j'portais l'son, sur l'épaule pour mon crew
On vivait qu'pour la zik, inconscients, de c'qu'on allait devenir
On vivait au jour le jour, et les nuits étaient courtes
J'avais 16 piges, et les conseils, d'ma mère passaient outre
Tu sais, j'ai jamais connu l'argent d'poche mon pote
Donc, j'allais le chercher, dans les poches des autres
On s'protégeaient, comme on pouvaient, avec bagarres, et coups d'pression
Entre bières, ham et trahisons
Aujourd'hui, j'suis fier, d'c'qu'on est dev'nu, moins du passé
Lassé d'sentir, l'mal, qui s'est jamais tassé
A présent, c'est l'retour, d'manivelle qui s'produit
Mais je regrette rien, car j'ai eu des frères, et pas des amis
(Refrain x2)
Shurik'n :
Nos pas sur les dalles, 5 du mat', soirée chargée comme d'hab'
Je nous revois les mains dans les poches, qu'est ce qu'on avaient du mal
Entre l'alcool et la danse, KO technique, le retour était fatal
Pendant que le monde s'en allait au travail,
Nous on posaient les doigts sur les bras des platines,
Le stylo frémissant sentant venir de nouveaux styles,
A l'heure où l'embouteillage embrassait la ville
Nous on caressaient nos feuilles jusqu'à ce que sommeil s'en suive
L'encre coulait à flot de minuit à minuit, juste par amour
Alors on mangeaient pas tous les midis, les pâtes ou le riz c'était les soirs de fêtes
Sinon c'était donër, cousin, sauce blanche sans oignons 2 canettes
Sans pognons, d'accord, mais des rêves plein la tête,
Intrus dans le décor, c'était rare de porter une casquette
La gueule beaucoup trop grande, pour y mettre une sourdine
Pendant les heures creuses, on allaient esquinter du skin
Je me souviens du jour, où on a pris des noms de guerre
C'est bizarre, à partir de là on a prôné l'inverse, déjà dérangeant
Dans nos versets, nos gooses matelassées
Nos coeurs et nos esprits mentalité Fat Lacet
(Refrain x2)