JANIK Parole de chanson MadininaD'abord il faut prendre un avion direction les tropiques,
Ça peut être la Guadeloupe ou même la Martinique,
Vol vacances, la chose s'appelle pleine saison touristique,
C'est rempli, c'est pack up, c'est la classe économique ;
Pour tous ceux qui retournent au pays de manière cyclique,
Tous les étudiants et ceux de la fonction publique,
Et puis t'as ceux qui vont à l'hôtel,
Faire du ski nautique.
Une semaine pour oublier la crise économique
Refrain
Madinina, t'es jolie, tes ladies,
Ta sensi, mes amis, je les aime,
Mais le système nous crée des problèmes.
A chaque fois que j'arrive là bas,
La première chose qui me frappe,
C'est comment l'air est chargé, comme l'oxygène me retape.
Après les salutations, sur la rivière je mets le cap,
Il y a pleins de plages que j'évite, les baigneurs y sont en grappes.
Ou bien j'y vois trop de mes frères exposer leur sape,
Et puis celles ou l'huile solaire, sur la mer forme des nappes.
Rien que d'y penser, c'est clair, mon moral ça le sape,
Il ne faudrait quand même pas que l'hospitalité dérape.
Refrain
Après avoir trinqué ; santé ! Sûr, une visite s'impose...
Le paysage est vraiment beau, c'est la première des choses,
C'est ce qui fait croire à certains qu'ici la vie est rose
Alors que la crise est chronique, longtemps qu'on frôle l'overdose.
Le fait que les gens se débrouillent empêche que tout explose,
Mais si ça fait des rebelles, ça crée aussi des rebelles sans cause,
Des exclus sans but rencontrant partout des portes closes,
Alors quand ils jouent les chauds, pas facile de les mettre sur pause
Quand les vacances arrivent aux Antilles, partout il y a l'ambiance,
Dans les soirées, partout tous les gens dansent.
A la radio, a la télé, dans les journaux, qu'une chance
Le rub-a-dub style fait tout le monde bouger, il les met dans la danse.
Partout les promoteurs fleurissent, le mouvement ils financent,
Ils veulent tout le gâteau sans nous en laisser une tranche.
Résultat, ils investissent, ils se dépensent.
Mais cette musique vient du ghetto, alors on ne perd pas confiance.
Refrain
Et puis il y a le Ti punch, et puis il y a le crack,
Les villas cambriolées et les banquiers qu'on braque,
Les politiciens véreux et les escrocs qui arnaquent,
Le paquet des jeunes au chômage, avec ou sans le bac.
La publicité fonctionne, tout le monde veut porter la griffe,
Alors le crédit ronronne, c'est un marché actif.
Il y en a qui roulent en 4-4, d'autres qui construisent des gros spliffs.
Mais quand ils reçoivent la facture, obligé t'entends sniff.