KENY ARKANA Parole de chanson Sans terre d'asileFatiguée j'avance là où le désespoir est lâche,
Ecrasée par terre, la vie m'a dit : « Lève toi et marche »,
Ma fille, va au bout de tes rêves, et méfie de toi de l'ordre,
Des prisons cérébrales héritées de l'Histoire de l'Homme,
Regarde le monde, sol imprégné de son mal,
Des tonnes de rêves en sommeil et des êtres humains façonnables,
Des révoltes récupérées, des souffrances grisées,
Crimes d'Etat banalisés, comme des enfances brisées,
Alors j'ai couru, j'me suis retournée j'étais seule,
J'ai cherché, et j'ai vu qu'y'avait pleins de frères et soeurs,
Pleins ! Condamnés à errer ou rentrer malgré nous dans leurs rangs,
Parce qu'il n'y a pas de place pour nous dans leur monde,
Le temps voudrait nous corrompre à force de fermer les portes,
La vie m'a dit : « Méfie toi de l'inertie de ton époque » !
« Combien d'poids nos vies supportent-elles ? Moi j'tente d'écrire ce bordel »
Refrain :
Sans terre d'asile, quand la grandeur nous attire,
Parachutés dans un monde, incompatible avec ce à quoi on aspire,
Enfants de la terre, ici c'est notre âme qu'il nous ôte,
Etranglés par l'Histoire, y'a pas d'refuge pour nous Hommes !
Sans terre d'asile, on erre dans l'ère du temps on résiste,
Sans poser le genou à terre, devant la bête j'viens clamer qu'on existe !
Ennemis du 666, on dérange,
Epoque apocalyptique, on marche épaulés par les anges !
no way to run no way to go
Trop vrai pour leurs formats, nos aspirations agonisent,
Enfermés dans leurs schémas, persécutés par leur police,
Ici le diable nous diabolise,
Nous tente, nous pousse sa balle dans la pente,
Résistante car le droit de vivre est aboli,
Alors j'reste sur mes gardes, sans jamais baisser la mienne,
Sans m'rabaisser quoi qu'il advienne, ils m'ont blessé et a coulé la haine,
C'qu'ils appellent être adulte, c'est commettre l'adultère,
Tromper l'enfant qui est en toi, pour devenir ce qu'on t'a dit d'être,
La vie m'a dit : « Reste toi méfie toi de l'illusion,
Suis ta foi elle t'amènera à ta guérison »
Alors j'arpente la vie, esquivant leurs vices de guerres,
Sans répit, sans repère, orpheline de terre,
Car la planète est séquestrée, qu'il n'y a pas d'place pour nous ici,
Qu'on nous a dit : faut se plier ! Et qu'ça c'est pas possible !
En cavale sans terre d'asile on est plein,
A rêver d'un autre monde, on est plein, fais passer le mot on est plein !
(Refrain)
La vie m'a dit : « N'oublie pas la magie de la sagesse,
Dompte tes pensées car d'elles émane chaque mot puis chaque geste »
Ma fille, les germes du concret fleurissent d'abord dans la tête,
Enfant de la terre, tu portes le secret de la vie,
Ma fille, prend conscience, sois digne avant tout,
N'oublie jamais que tu n'es qu'une infime partie d'un grand tout,
Qu'tout est possible quand on y croit,
Car les étoiles dansent autour des coeurs purs, donc n'écoute pas les esprits étroits,
Puis la vie m'a dit : Va, apprends, et grandis,
Sèche les larmes de ton visage et oublie l'image de l'incendie,
Libère toi de l'inconscient, reste fidèle à tes convictions,
Donne sans retour et aime sans condition,
Souviens-toi de qui tu es, met une croix,
Sur les mauvais doutes, et ait confiance en l'ange gardien qui veille sur toi,
Méfie toi des lois des hommes, de ses buts,
Nephtali arrive le jour des 144mille et douze tribus... »
(Refrain x2)