KOHNDO Parole de chanson Quand La Vie Te CapteN'hérite jamais de ce monde, trop se noient dans toute cette merde. A peine dans le sperme fallait déjà que des frères se perdent, fallait que je m'emmerde à être le premier, ça pour survivre ; et même dans le ventre, mes pieds voulaient que je devienne libre. J'étais comme pris et seuls mes rêves étaient mes alliés, j'étais en vie mais dans ma mère c'était le bruit. Dehors c'était trop hard, trop fat pour qu'on m'élève. Nul n'était prêt à ça mais, sûr, j'étais la relève. J'entendais le cri du monde, le moteur sur sa réserve, parfois le bruit des bombes et la planète qui s'énerve. J'avais un rêve : voir une terre où la paix s'élève, où sur des lèvres des sourires auraient pu s'inscrire. Je voulais que se propage l'amour, j'en étais issu. Hélas, à peine né, fallait déjà que je sois déçu. Trop d'enfants le savent, le crient même à la naissance, on t'accueille par une baffe, j'ai vu qu'un monde de violence. Trop de pression, trop de menaces s'amorcent, trop de questions, trop de révoltes forcent à vouloir s'éva
der, oppressé par le réel, et si tant de criminels frappent c'est que nul s'échappe. Dès lors je suis venu au monde avec ses gènes, si combatif que celui-ci m'a crié toute sa haine. Noir de peau, tout ce qu'il faut pour être absorbé dans ce monde d'ogre. Sortir du tas, c'était ma voie.
Refrain
Tu sais, parfois la vie te capte, parfois la folie te guette, parfois tu perds le cap. T'essayes de survivre seul, t'es forcé à te battre. Et si tu perds, dis-toi maintenant je sais, ce monde est truqué, ouais. Parfois la vie te capte, parfois la folie te guette, parfois tu perds le cap. T'essayes de survivre seul, t'es forcé à te battre. Et si tu perds, dis-toi maintenant je sais, ce monde est faux. Maintenant tu sais, maintenant tu sais...
Quand je suis venu au monde, j'ai cru tomber chez les grands. Quand tu sors d'un milieu sombre, tout apparaît immense. Tu vois des ombres et découvre que les gens sont des jambes, que les villes sont faites de nombres et que tout se ressemble. Triste vie, j'ai cru un jour en sortir. Quand je suis né j'ai pas pris de perm', fallait que je persévère. J'ai pris trois ans fermes sans sursis, on m'a dit quand dormir et même quand l'ouvrir, on m'a dit quand manger et même quand faut roter ; je te laisse imaginer, ce monde j'ai pas pu l'aimer. Triste vie, j'ai crié que je passerai outre, la folie qui nous guette, le stress et même le doute. J'en avait rien à foutre de lui mais, coûte que coûte, fallait que je prouve à mes pairs que j'étais là pour en foutre des claques, ainsi j'ai vécu. Constamment j'ai reçu des coups sans garder le dessus, j'ai même perdu. Bref je l'ai pris en face comme la plupart des gens. J'ai grandi et bien compris que ce monde s'apprend sur le temps.
Refrain
Dans ce monde, c'était qu'une grande illusion, je me disais que c'était étrange, voir cette télévision. J'avais pas l'âge, ni l'usage de la langue et du son ; et comment savoir ce qui s'y passe quand t'as pas la version, le thème original, la transcription des infos ? Guerres et situations chaudes, t'imagines, marmot. J'avais qu'une perception juste définie à ma taille, lutter pour rester en vie sur ces champs de bataille. J'ai appris à parler, pris mes armes et lutté. Aujourd'hui par le biais d'un micro je dis qu'il faut stopper ce monde de dingues. S'il nous accompagne des larmes quand on naît, c'est que la peur frappe le coeur des jeunes enfants en premier. Maintenant tu sais, maintenant tu sais.
Refrain