KOHNDO Parole de chanson Trop De HaineY'a comme une vie qui est sacrifiée, comme une jeunesse atrophiée. Chaque minute qui passe donne l'impression de perdre pieds. Ma pensée s'avorte, la haine se transporte et l'espoir, comme la notion de croire, perd sa portée. La vapeur s'inverse, la tension monte d'un cran, l'image semble étrange et se noircit mon écran. Du sang sur les mains et pourtant, là, rien de conséquent. Les drames que l'on livre sont comme des violences de l'instant. Quand on s'exprime dans l'abîme, les conneries priment et sans qu'on s'en doute au fond de nous s'enveniment. Prêts à faire chanter le crime comme un hymne, je crois bien que c'est pire qu'un film, dans la ville y'a trop de frime. Et comme des criminels faut se battre, faire respecter le peu de choses que l'on possède, comme sa fierté. Tu choisis la faute maintenant, je la subis ; pour une histoire de fesse faudrait que tu me prives de ma vie ? La raison du pourquoi ou celle du comment, je crois que c'est clair, s'il dégaine je n'aurais plus ce tourment. Est-ce de l'ame
rtume ou bien là serais-ce de l'inquiétude ? Trop de haine, trop de peines.
Trop de haine, trop de peines
Je lui dis : "tire enculé, ne t'avises pas de me manquer, j'suis pas le Seigneur donc si maintenant je touche pas le parquet tu verras qui je suis, à l'avenir cherche un abris, aucun répit car où tu seras j'y serais aussi, garçon." C'est parti pour que jamais ça s'achève. Moi, je pensais que ce jour m'accorderait un moment de trêve. Mais trop de désillusions soufflent comme l'alizé, victime de la mode visuelle sans analyse. Un vent de panique face à l'atmosphère s'applique à rendre tragique ce qui ne l'est pas, semble hectic. Putain c'est fiévreux, comme ce tarpé sur mes lèvres, fiévreux comme la vengeance qu'il met en oeuvre, fiévreux comme ses yeux l'indiquent sans rémission, fiévreux, comme en suspens, est-ce ma dernière vision ? Mon destin s'accorde à dire que je vois le pire. Nan, je sens que je m'attire dans un lieu sans avenir. Quoi ? Je regarde le ciel, la terre, l'espoir - prélude à l'inquiétude. Trop de haine, trop de peined, et tant de lassitude.
Trop de haine, trop de peines
C'est la dernière minute, nos regards s'entrecroisent et luttent, comme une palpitation avant que ce gars me bute. Je sens mon coeur qui bondit, sauvage, la meute en rut. Je sais que ce corps me trahit mais, sûr, j'suis pas une pute. Je reste stoïque, j'attends que l'homme abdique. Aucune réplique, il reste de pierre comme une bique. Cynique, je tourne la tête et regarde derrière, je lui dis : "allez, shoot droit et reste fier." Le type se relâche, et bascule ma destinée en moins d'un centième, je touche le sol couvert d'oedèmes. Ma vie reste indemne, tant de choses mènent à l'extrême. Pas souvent la même, j'ai de la chance mais vire au blême, garçon. Je me pose des questions, sur le sol reste allongé, reprends des forces, me demande si je devrais me venger. J'entends des voix au loin qui soudain viennent se mélanger. Trop de haine, trop de peine, prix de la dignité.
Trop de haine, trop de peines