Le Rat Luciano Parole de chanson Larmes de sang (feat Sat & Box-office)Vous savez pourquoi vous êtes là ? Nous sommes ici, ensemble pour déterminer la nature de vos problèmes. Notre but n'est pas de vous juger, mais de vous aider à extérioriser la haine qui est en vous, en témoignant. Ecoutez-vous les uns les autres, et surtout réfléchissez...
Box-office:
Je me présente, mais ma vie ne se désigne même pas
Mon nom insignifiant dans une vie où je me désigne comme le fracas
Pour ma femme, mes gosses, une sorte de scélérat
Face à vous, indignés, gâché, je fais mon constat
Ma vie, une merde que je retranscris pour être contée, escomptez
Sur ma manière de dire pour soigner les débris d'une jeunesse
En somme pas justifié, me justifier ?
Plus je me maudis me hais et plus les encaisse
Est-ce moi ?
En soi en moi, quoi ? la cause de ces faits
Pas d'excuse, je me sens comme une mouche qu'il faut écraser
Autant croire les psy, cause du souci, d'une jeunesse pourrie
Mais merde c'est moi le virus, l'infamie
Je ne m'en veux pas de frapper mais d'être juste devenu un vaurien
De ne plus être un père, un mari, ne plus être qu'un chien
Face à vous je me repentis demande l'absolution
Mais pourquoi je ne mérite rien de bon dans cette vie...
Refrain :
Thérapie de groupe commencée
Des lames de sang versées
En brisant notre coupe de coups
Ainsi on noircit nos versets
Verser des larmes, sonner l'alarme
Et la violence pour seule arme
Est-ce fatalité ou folie, mec
Tout bascule dans le drame
Box-office:
Larmes de sang versées mes mains saignent
Salissent ceux dans mes versets
L'image d'un bonheur effacé de malheurs dépassés
Assassine mon mariage, cogne avec la rage, mes mots de suffisent plus
Pour calmer la folie de ma femme plus une seule issue
Alors je la frappe mec
C'est pour son bien, pallier à ses échecs
La gave de cachets
L'empêche de sortir, ferme les volets
Je veux pas qu'on croie que le danger c'est moi, je l'aime tellement ainsi
Que je serais prêt à la tuer pour décimer sa maladie
Le psy, m'accuse de paranoïa dangereuse
Je l'ai envoyé se faire foutre avec sa thérapie douteuse
Heureusement si je puis dire, aucun gosse à notre actif
J'aurai sévi, saigné, me serais fait médecin pour les soigner
Le poing fermé je ne faiblirai pas
Quitte à égorger ma femme de sang froid
Le sang accroît, je suis seul à porter sa croix
J'ai souvent songé à l'étrangler de mes mains
J'y songe encore et votre thérapie n'y changera rien
« Je tiens beaucoup à toi... »
Refrain :
Thérapie de groupe commencée
Des lames de sang versées
En brisant notre coupe de coups
Ainsi on noircit nos versets
Verser des larmes, sonner l'alarme
Et la violence pour seule arme
Est-ce fatalité ou folie, mec
Tout bascule dans le drame
-Frère, s'il te plaît baisse le son
--Ok, ça marche !
-Putain ils m'ont foutu le cafard ! C'est pas des émissions, ça bordel!
--T'as raison, putain !
-C'est pas des vies !
--Donne angoisse, merde !
-N'empêche que...
Sat :
En bloquant tard le soir dehors je les ai côtoyés de près
Ces gamins qui redoutaient de loin le retour du père au foyer
De braves mecs dans la vie de tous les jours sauf quand l'alcool montait
Prouver leur amour à leur proche par les coups qu'il leur portait
Ils m'ont dit à maintes reprises : j'aimerais le buter
Imagine ma haine, mes nerfs, quand je le vois cogner ma mère ou l'insulter
Moi ? Me voir faire ça plus tard ? plutôt me mettre une balle
Et venez même tous pisser sur ma pierre tombale
Le Rat Luciano :
Un père cédant à ses impulsions, c'est ce qui y a de pire
Certains cognent sans réfléchir, d'autres à ne plus en finir
Normalement un enfant, t'y tiens comme à la prunelle de tes yeux
Alors beaucoup de pères doivent être aveugles
Laisser de nombreuses traces de coups
Est-ce un témoignage d'amour ou un besoin absolu ?
Tout ce que je sais faut en venir à bout
Quand j'entends des choses pareilles
Automatiquement quelque chose hurle en moi
Mais y'a toujours le problème
Sat :
Toutes ces plaintes, témoignages, thérapies, rien n'y changera
Les victimes pardonnent peut être mais n'oublient pas
Le mal est fait, le plus souvent au plus profond d'entre eux, enfoui
Souvent loin derrière comme un tueur en fuite
C'est comme le reste mec faut faire avec, cherche pas à comprendre
Si tu l'as pas subi comment savoir ce que ces gens ressentent
C'est con, mais dans mon malheur je pense avoir eu de la chance
Et me vanter d'avoir au moins vécu mon enfance
Le Rat Luciano :
En classe ouvrière ou milieu aisé parfois
Femmes et enfants sont battus jusqu'au sang on se demande pourquoi
Seuls Dieu et les couples le savent sûrement
Je donne juste des faits et te laisse imaginer les hurlements
Te laisse éprouver de l'inquiétude
Ce fléau est vécu dans les cinq parties du monde, y a pas besoin de faire d'étude
Pour le savoir minot
Au départ y a deux êtres qui s'aiment c'est beau
Et à la fin l'affaire est portée devant les tribunaux
-Hé, "Chacha", "Chacha".
--Ouais ?
-Tu veux me faire plaisir ?
--Ouais.
-Eteins cette foutue télé.
--Ok.
-Eteins-la.
--Ca marche.
-Viens on bouge, viens on bouge.
--Ok.
-Viens on se tire.
--Ok.
-Eteins ça s'il te plaît.
--Ah ouais...