OFX Parole de chanson Ailleurs[Féniksi]
Va voir ailleurs : tu me feras plaisir et mets-y du tien. Bouge vite, cours vite, et si t'as pas saisi on lâchera les chiens. T'as même pas déballé trois mots que, déjà, je fume mentalement. Toi, l'inapte qui me parle, tu viens m'étaler ton non-talent ? Tu veux quoi ? Que je dise que tu tues, que tu blesses ? Tu vaux quoi ? De surcroît, que je rappe pour les caisses et taper des culs, tu le crois... Le rap a ses stars et ses tares, qui aiment être caressées dans le sens du poil. Et c'est à moi qu'elles viennent toutes s'adresser.
Refrain
Va voir ailleurs si j'y suis, et prends ton temps. C'est le bordel dans ma tête dès que tu parles, dès que tu connais pas de d... hein, hein, non merci, ça va ! Pas de c... hein, hein, non merci, va voir, va voir ailleurs et, surtout, restes-y.
[Féniksi]
Cesse d'insister, tu me pèses grave sur les intestins avec ta zik, ta flûte censée rassurer cette France qui a peur de ses cités, alors les halls tu nous fais quitter. Merci, on est loin d'être des macaques... Jeune beur, tu remarqueras que tes soeurs ont souvent nos numbers. Cousins du même continent aux tons identiques, mais l'on tombe pas "love" d'une beur quand t'es un négro : c'est contre l'éthique. Nos guerres, "rhô", c'est quand on les quitte ? Des cailloux, j'en ai enquillé. Je l'ai peut-être pas crié aussi fort que les autres gaous. Guerrier yoruba moderne, j'essaie d'aider jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle, au cas où. Toi, au bob si bas, faut que tu m'entendes un jour : c'est ça ou...
Refrain
[Vicelow]
Ailleurs faut que tu ailles, aussi loin que tes dires. Sache que les jeunes étudient ce que tu dis. T'es une sorte d'étendard. Ailleurs, faut que tu ailles, toi, journaliste standard d'hip-hop. Ta plume largue des chroniques hards ; t'oublies que mon crew et "oim", on est dévoué corps et âmes : au rap, on se donne "dzéab" – ça se fait ap, ou rarement. Enlève ce voile et dévoile que seul devant des squales ta critique est moelleuse. T'es comme ce D.A. qui, avant même que notre C.D. arrive sur le marché, ne peut céder à l'envie d'être objectif... Ce ne sont que des ânes, mais je passerai pas par le son des armes pour imposer notre design. Ca pourra prendre dix années. Qu'on passe par le désastre, le désarroi : seule la lumière des astres dévoilera si on est des artistes ou des "javes". Donc je te préviens déjà que tes articles ne sont que des déserts.
Refrain