Richard Desjardins Parole de chanson Les frosY ont d'mandé des ventilateurs
à cause du gaz dans le smelter :
" On veut d'l'eau chaude, on veut aussi
un peu d'soleil avant la nuit.
R'montez la cage avant cinq heures. "
" Dehors les Fros ", a dit Roscoe
" That's what I call a silly cause
'cause I'm only here for the money, stupid
The French Canadians wanted by the mine. "
Ça fait cinquante ans aujourd'hui
qu'les blokes sont icitte pour le cuivre.
Nous aut', un peu plus pour survivre
comme les lièvres qui courent la nuit.
À Montréal, aux Trois-Rivières, à Québec
y a rien à manger. Le monde est pas content.
La misère noire c'pas drôle à voir.
Envoye dans l'bois, ça presse,
une poche de fleur, une canne de graisse.
C'était l'Abitibaloney
des années mil neuf cent trent'queuqu'
" Y aura du gagne pour tout'le peuple
d'l'espace, d'la liberté ", qu'y ont dit,
mais tu t'habitues à penser à toi
quand la terre gèle en plein été.
Les Foreigners ont pas rentrés,
les cheminées s'sont arrêtées,
qu'on a ben vu de Cléricy.
" Laissons brûler les abattis ;
la mine engage, j'descends dans 'cage.
Y a pas de trou plus sombre qu'ici. "
" Tant qu'y aura d'la boucane
y aura pas d'chicane dans ma cabane,
y aura pas d'grève pour vend' des chars,
c'est pas trop bon, dit l'député,
j'vas aller en parler à 'télévision. "
" Bend on your knees Commies and sing
a song for your kind Copper King. "
Vive la company !
On aime pas longtemps
un homme qui se plaint
Un dernier mot seulement
et puis j'efface mon chemin.
Le jour où c'est qu'on m'trouvera mort
enterrez-moi debout la tête dehors.
Au soleil !
{Autre version : >/i>
Si j'pouvais faire mon juvénile
pour sortir de ma ville
j'courrais moins après le morceau
pour manger ma part de gâteau ;
j'ai vu grandir les villes jumelles
d'un bord les rues, d'l'aut'les ruelles.
Go north, go north, young man !
j'monte à'Baie James la s'maine prochaine.
Plus haut plus haut.
Du train qu'ça va
j't'écrirai un mot de l'Ungava.}