Album: Recto Verso (2013)SiSi j'étais l'amie du bon Dieu.
Si je connaissais les prières.
Si j'avais le sang bleu.
Le don d'effacer et tout refaire.
Si j'étais reine ou magicienne,
princesse, fée, grand capitaine,
d'un noble régiment.
Si j'avais les pas d'un géant.
Je mettrais du ciel en misère,
Toutes les larmes en rivière,
Et fleurirais des sables où filent même l'espoir
Je sèmerais des utopies, plier serait interdit,
On ne détournerait plus les regards.
Si j'avais des milles et des cents,
Le talent, la force ou les charmes,
Des maîtres, des puissants.
Si j'avais les clés de leurs ómes.
Si je savais prendre les armes,
Au feu d'une armée de titans.
J'allumerais des flammes,
Dans les rêves éteints des enfants.
Je mettrais des couleurs aux peines.
J'inventerais des Éden.
Aux pas de chances, aux pas d'étoiles, aux moins que rien.
Mais je n'ai qu'un cÅur en guenille,
Et deux mains tendues de brindilles.
Une voix que le vent chasse au matin.
Mais si nos mains nues se rassemblent,
Nos millions de cÅurs ensembles.
Si nos voix s'unissaient,
Quels hivers y résisteraient ?
Un monde fort, une terre óme sÅur,
Nous bótirons dans ces cendres
Peu à peu, miette à miette,
goutte à goutte et cÅur à cÅur.
Peu à peu, miette à miette,
goutte à goutte et cÅur à cÅur.